Les gérants Louis de Fels et Edwin Faure sélectionnent des petites entreprises européennes de croissance peu risquées. On trouve dans le fonds des titres comme Pharmanutra, Digital Value, Robertet.
La société Gay-Lussac Gestion (ex-Raymond James Asset Management International) veut promouvoir en France le fonds de droit luxembourgeois RJ Funds Smicrocaps (code Isin LU2022049022), investi dans des entreprises européennes dont la capitalisation boursière est inférieure à 500 millions d’euros.
Eligible au PEA, le fonds géré par Louis de Fels et Edwin Faure progressait à fin mars de 39,8% depuis sa création en août 2019.
Il bénéficie de la même rigueur de gestion qui a fait le succès des fonds investis en petites valeurs françaises, Gay-Lussac Microcaps (+98,2% en cinq ans au 12 avril et 3e sur 67 selon Quantalys, +191,4% en dix ans, 4e sur 38) et Gay-Lussac Smallcaps (+73,4% en cinq ans, 16e sur 67).
L’objectif affiché par les deux gérants est d’offrir de la performance aux investisseurs en limitant les «drawdowns» (risque de baisse maximale) et la volatilité des cours.
Des actions qui montent doucement mais sûrement
Le processus d’investissement est très strict, avec un premier tri sur la volatilité des actions et un deuxième sur le «beta» (sensibilité du titre aux variations du marché), en privilégiant les valeurs les moins volatiles et affichant les plus faibles beta. Le troisième tri porte sur la dynamique de performance positive.
L’ambition des gérants est de privilégier des valeurs qui montent «doucement mais sûrement». Ainsi, le fonds progressera moins vite que d’autres dans des périodes d’euphorie, mais il résistera beaucoup mieux dans des phases de baisse. S’y ajoute une part de liquidités qui pèse entre 10% et 15% de l’encours (actuellement à 12%).
Plusieurs thèmes structurels sont par ailleurs représentés dans le fonds: la transition énergétique et la transformation digitale, les «situations spéciales» (retournement, changement de dirigeant, croissance externe, etc.). Des thèmes conjoncturels guident des choix d’actions, dont les plans de relance publics et le soutien des banques centrales.
Enfin, la sélection finale d’une cinquantaine de valeurs est basée sur la génération de free cash flow, des bilans très solides, la croissance organique, le levier opérationnel, la rentabilité des fonds propres, les ratios de valorisation, etc.
Un objectif à long terme de 7% par an
Les titres sont ensuite «surpondérés» selon leur plus faible volatilité et leur plus faible corrélation à l’ensemble du portefeuille. L’objectif à long terme est de réaliser une performance de 7% par an, soit un doublement du capital tous les dix ans.
À fin mars, les actions françaises pesaient 33% de l’encours, les valeurs italiennes 28%, suivies de la Finlande à 10%, le Danemark à 4%, la Norvège à 3%.
Les technologies de l’information (26% de l’encours), l’industrie (19%), la consommation discretionnaire (20,4%) sont sur-représentés, alors que l’énergie (0%), la santé (2,4%), la finance (2,4%) sont sous-pondérés.
Technologie, industrie et consommation
Les cinq premières positions du fonds sont Pharmanutra (producteur italien de suppléments nutritionnels), la société italienne de conseil en stratégie Digital Value, le fabricant français d’arômes naturels Robertet, le distributeur suédois d’aliments pour animaux Musti Group, le producteur de vin italien Italian Wine Brands.
D’autres sociétés sont présentes dans le portefeuille, comme Sicit Group (fabricant italien de bio-stimulants pour le monde agricole), Digia (éditeur de logiciels finlandais), Holland Colours (chimiste hollandais), Chemometec (fabricant danois de compteurs cellulaires).
Ainsi que Livechat (éditeur de logiciels de communication polonais), Kamux (revendeur finlandais de voitures d’occasion), North Media (groupe danois de médias), Stef (transporteur français spécialisé dans le froid).